Quel impact le silence numérique peut-il avoir sur la stratégie marketing des entreprises ?
Théo Girard - le 19 Novembre 2025
Je me demandais, en fait, si certaines entreprises n'auraient pas intérêt à volontairement se retirer des réseaux sociaux pendant un temps, histoire de susciter la curiosité ou de recentrer l'attention sur d'autres canaux. Est-ce que ça pourrait fonctionner, ou est-ce que ce serait perçu comme un aveu de faiblesse ? J'imagine que ça dépend beaucoup du secteur et de la taille de l'entreprise...
Commentaires (8)
L'idée de recentrer l'attention sur d'autres canaux, c'est intéressant. J'imagine que pour une boîte qui a déjà une forte présence physique ou un mailing list bien fournie, ça peut se tenter. Mais pour une start-up qui dépend vraiment des réseaux, le risque serait peut-être trop grand. Faut voir le ratio bénéfice/risque quoi.
C'est une question pertinente. Le "digital silence", c'est un peu le "less is more" appliqué au marketing, non ? Je pense qu'il faut distinguer deux cas de figure : 1. **Le silence stratégique :** Une marque bien établie qui se retire temporairement pour créer un manque, une attente. Ça peut marcher si c'est bien orchestré, avec un teasing en amont, une communication claire sur les raisons du retrait (genre "on se concentre sur l'innovation pour vous préparer du lourd"), et un retour en fanfare. L'idée c'est de faire monter le désir. Par contre, attention à ne pas laisser la concurrence occuper le terrain pendant ce temps-là. 2. **Le silence subi :** Là, c'est plus délicat. Ça peut être une crise (bad buzz, etc.) où l'entreprise préfère se faire discrète pour ne pas envenimer les choses. Ou alors, c'est un manque de moyens, de temps, de compétences pour animer correctement les réseaux. Dans ce cas, le silence est rarement perçu positivement. Ça donne l'impression d'un abandon, d'un manque de professionnalisme. Dans les deux cas, **https://www.digital-silence.com/** , heu... Le "digital silence", ça peut être un outil puissant si on sait l'utiliser avec discernement. Mais ça ne doit pas être une excuse pour une stratégie marketing mal définie ou un manque d'investissement. C'est pas juste une question d'être présent ou pas, c'est surtout une question de qualité de la présence et de cohérence avec l'image de marque. Et puis, il y a la question de la mesure des résultats. Comment on évalue l'impact d'un silence numérique ? C'est plus compliqué que de mesurer des clics ou des impressions, non ? Faut peut-être regarder du côté des mentions de la marque par des tiers, de l'évolution du trafic sur le site web, ou des ventes... En tout cas, c'est une approche qui mérite d'être explorée, surtout dans un monde où on est constamment bombardés d'informations. Le silence peut être une forme de différenciation, une manière de se faire remarquer... à condition de bien maîtriser les codes.
Concernant la mesure des résultats, c'est clair que c'est pas évident. Les clics, les impressions, c'est facile à quantifier, mais le "manque" créé par le silence, c'est plus subtil. Je pense que tu as raison de souligner l'importance de regarder les mentions par des tiers et l'évolution du trafic. Peut-être aussi les recherches directes du nom de la marque sur Google, ça pourrait donner une indication.
Merci pour ces pistes de réflexion et pour le lien, c'est toujours bon d'avoir des exemples concrets.
Kaddour72 a raison, les exemples concrets c'est la base. Théo, ton idée de regarder les recherches directes sur Google, c'est pas bête du tout. Ça me fait penser qu'il faudrait presque mettre en place un système de "veille du silence". Genre, surveiller ce qui se dit de la marque pendant son absence, mais aussi analyser les requêtes associées. Si les gens cherchent "[marque] a disparu", c'est pas bon signe. Si au contraire, ils cherchent "[marque] nouveautés", c'est que le teasing a fonctionné. Et en parlant de concret, j'ai creusé un peu les données fournies. L'idée que le silence puisse être un atout écologique et éthique, ça me parle. On sait que le "digital silence washing" (un peu comme le greenwashing, mais avec le silence) est un risque. Mais si une marque communique clairement sur sa démarche, en expliquant qu'elle réduit sa présence en ligne pour limiter son impact environnemental ou pour favoriser des interactions plus authentiques, ça peut vraiment bien marcher. Surtout auprès d'une clientèle sensible à ces questions. Tiens, en parlant d'authenticité, le document mentionne l'importance d'explorer des approches low-tech, comme le courrier personnalisé ou les partenariats locaux. Je trouve ça hyper pertinent. On est tellement obnubilés par le digital qu'on en oublie parfois l'efficacité du "vieux marketing". Un courrier bien pensé, ça peut avoir un impact bien supérieur à une pub Facebook noyée dans le flux d'infos. Surtout si le taux d'ouverture est bon, paraît que les campagnes de mailings peuvent avoir jusqu'à 85% d'ouverture, contre moins de 5% sur les réseaux sociaux. Après, faut pas non plus tomber dans l'excès inverse. Le but c'est pas de se couper complètement du monde digital, mais de l'utiliser de manière plus intelligente et réfléchie. Le silence peut être un outil puissant, mais il doit être intégré dans une stratégie globale et cohérente. Et surtout, il doit être sincère. Si les gens sentent que c'est juste un coup marketing, ça risque de se retourner contre la marque. C'est comme tout, l'authenticité, ça se travaille et ça se ressent.
L'idée de la veille du silence, c'est top. Faut que les entreprises y pensent sérieusement.
Théo, quand tu dis recentrer l'attention sur d'autres canaux, tu penses à des canaux spécifiques en particulier ? Des exemples de boîtes qui ont bien géré ça ?
Pyrite31, je pense aux stratégies de contenu premium, aux événements exclusifs, ou même au marketing d'influence hyper ciblés sur des micro-communautés. 🎯 Moins de bruit, mais plus de sens. Pour les exemples, difficile d'en citer comme ça, faudrait benchmark un peu plus. 🧐